dimanche 11 septembre 2011

Mille excuses...

Chers lecteurs (héhé),

Pardonnez cette bien longue absence. Non, non, ce n'est en aucun cas de la procrastination, rien que l'Himalaya et son absence totale de tout réseau internet... De retour en France à présent, nous comptons bien finir ce blog en bonne et due forme. Alors à très bientôt pour la suite, et fin de l'histoire.

mercredi 31 août 2011

pot pourri de derniere minute !!

Bon, la connection etant tres limitee voire non existente, nous decidons de mettre pour le moment un pot pourri de photos qui regroupent des moments sur le toit de l'ecole, les cours, la journee dans le  monkey temple de Swayambunat et le repos chez Keiko...a vous de reconstituer>...Mon frere, Julyan, nous a rejoint pour la fin de ce beau voyage, demain matin 7h nous quittons Kathmandu pour Pokhara, premiers pas vers l'Himalaya, a suivre...




















Les (autres) habitants de Kathmandu...



Bon. Les temples dores, les enfants gais, les couchers de soleils, c'est bien beau...Mais Kathmandu, ce n'est pas que ca... Nous avons eu la...chance...de faire connaissance avec d'autres creatures depuis notre arrivee ici. Ces creatures de l'ombre dont meme le routard ne parle pas. Bon, il faut avouer que le contact n'a pas toujours ete facile, mais ca c'etait au debut. Maintenant, faut dire qu'on se frequente souvent...

D'abord, il y a eu les cafards... Ah, les cafards... Tete a tete romantique dans les toilettes pour Vanda, rencontre nocturne de toute une colonie un autre jour... Bien sur, il y a eu des tensions, au depart legeres, et puis l'entente cordiale qu'on avait difficilement instauree a fini par s effriter... Depuis, la guerre est declaree... Nombreux, ils sont, mais nous...nous...nous avons la technique de notre cote ---->

A droite, Vanda en pleine chasse aux moustiques, ouioui, ceci est une raquette electrique...

mercredi 24 août 2011

Voila les photos de l'article Kirtipur...Deboires informatiques etc...on connait la chanson ;)


Depart de chez Keiko pour Kirtipur au son de la fanfare nepalaise, on voit souvent de petits corteges comme ca deambuler dans les rues, tres funky by the way...




                                            Alors la, la... Fou rire de quelques minutes devant cet homme, passablement      imbibe je crois, qui nous faisait une petite demonstration de danse...



 "Le portrait de cette femme" qu'on l'appelle nous autres, une femme magnifique, en tous points. Ecrire une description concise me semble bien vain. Peut etre un article tres prochainement ?


Autre fanfare, plus soft cette fois ci, a Kirtipur.





Encas improvise avec des femmes newari (les castes les plus anciennes au Nepal), biere de riz, beignets au piment tout ca tout ca. Ivresse mise a part, on a quand meme bien rigole ...



Prabuddha, notre petit interprete de la journee...





 Kathmandu et la mousson, vu de Kirtipur...



 Retour a l'ecole, plus precisement...sur le toit de l'ecole...To be continued :)

mardi 23 août 2011

Visite de Kirtipur...

 Ami du jour bonjour (enfin soir, il est 19h13 ici...) Bon. Le clavier fait des siennes alors cet article sera bref, et sans alineas...  Voila donc un petit artcile hommage au petit village de Kirtipur, situe dans les hauteurs de la capitale. Cela fait bien une semaine que nous avons gravi ses 298 marches et des cailloux, mais Vanda ayant oublie les photos de cette visite, nous n avons pu les mettre avant. (Je tiens a preciser que cette precision inutile a fait l objet d un long debat entre Vanda et moi meme, finalement clos sur un nonchalant mais lapidaire :"Laora ? - Oui ? - Tu m'enerves" (Vanda, theatrale comme jamais, claque la porte)) Bon. Revenons en a nos moutons. 

Nous sommes donc allees a Kirtipur (ou quelque chose comme ca) aux environs du 13 Aout, c'est un petit village dans les montagnes qui, selon moi, a garde tous les charmes de l'ame nepalaise. Nous avons eu la chance d'y aller le jour d'un festival (qui a pour but, je crois, de celebrer les morts, ou peut etre les vaches..) : les hommes deambulent dans les rues en petits corteges musicaux, trompettes, flutes nepalaises, cymbales, tout ca tout ca... Nous nous approchons timidement de la population locale, toute endimanchee. Alors que nous gravissons les nombreuses marches en quete d'un temple, une bande de femmes qui tronait au bord de l'escalier nous remplit les mains de victuailles : biere de riz (je maintiens, cela ressemblait plus a du vin mais soit..), beignets (very spicy...), je vous avoue tout : au bout de deux verres, je commence a etre un peu pompette... Bon. On passe un bout de temps a rigoler avec elles parce que personne ne comprend rien a ce que dit l'autre.. Mais finalement, un petit homme, providentiel il faut le dire, debarque du haut de ses treize ans, et se met a traduire. C'est pas qu'on n'ait pas essaye de se comprendre, mais bon, avec "Namaste" et "Kukur vok lagio?" (les chiens ont faim?), faut dire qu'on pedalait un peu dans la choucroute...

Et puis, on continue notre bout de chemin, accompagnes du petit interprete. Il s'appelle Prabuddha.Il veut devenir pilote. On discute pas mal de temps avec lui et, comme souvent chez les enfants nepalais, il s'avere etre d'une grande sagesse.  Bribes de conversations... Vanda lui demande s'il n'y a pas trop de tremblement de terre au Nepal (allez savoir... :}..."Not that many, I think that there is something very exciting for a kid about an earthquake..." Plus tard, il nous signale qu'il y a beaucoup de voleurs et de gens malveillants au Nepal, et qu'il faut qu'on fasse attention :"This is not that safe, and the police can't do anything. Corruption etc. If it happens, scream for help, there are many people that can help you..." Thank you little guide. Et puis faut rentrer rejoindre la famille qui commence a s'inquieter.. A bientot Bobby :)

Ce week-end la, ce fut un enchainement de rencontres plus belles les unes que les autres...Gisele l'ethnologue, |Sapta et sa famille, "le protrait de cette femme" (prenom oublie...), Prabuddha etc ----> Photos a l'appui

vendredi 19 août 2011

"Les gens ici se lévent très tôt...c'est parce qu'ils veulent vivre." dixit Keiko

Bonjour mes chers amis,

Avant toute consideration, pardonnez si les mots qui suivent vous paraissent embrouillés, peu clairs, voire incomprehensibles. La faute au réseau électrique plus ou moins douteux, dirons nous, si tenir une chronique assidue de nos journees ici est bien compliqué. Du coup, les sensations s'accumulent dans nos pauvres petits corps et voila où nous en sommes aujourd'hui ! Bon. Ainsi soit-il.

De repos chez Keiko au milieu des rizieres, j'en profite pour tenter de récapituler cette semaine. Nous l'avons entamée sur les chapeaux de roue, comme on engloutirait un Dalbat (plat quotidien à base de riz blanc (bat) et de soupe aux pois (dal) ); cette semaine, en effet, nous l'avons consacrée à donner nos premières leçons d'anglais et de théâtre aux enfants. Je n'ai qu'une chose à dire....TRUC DE OUUUUFFF

Nous travaillons tous les matins avec eux, de 10h40 à 12h40, temps durant lequel se succèdent trois classes (de 8 à 15 ans) qui ont chacune une couleur bien à elles...Les enfants sont très motivés, parfois difficiles à gérer, mais globalement, on se débrouille pas mal. Leur anglais est vraiment bon ce qui permet globalement une assez bonne communication. Ils sont épatants. Je pense notamment à la classe 5, une petite classe pleine de créativité, tellement qu'on se demande parfois si on sert à quelque chose. Evidemment, on ne peut s'empecher d'avoir des coups de coeur. Il y a Ravi, d'une douceur terrible, et cette façon qu'il a de faire non de la tête pour dire oui. Il y a aussi Prince, Dipti, Soniya...et tant d'autres dont j'ai oublié le nom..."Rawadabada..." dixit Vanda. Il y a des moments où nous avons bien du mal à établir la distance conventionnelle prof-élève tant ils nous apportent. Apaisement, affection..

Ravi, de la classe 5, qui nous lit précautionneusement son homework (à savoir, écrire le speech du premier personnage de leur pièce, un vieillard qu'il interprètera)


C'est fou cette immensité dans leurs yeux, derrière leurs petits caractères bien trempés, c'est toute une vie qu'on sent se modeler. Et puis la profondeur qu'ils portent, sans même s'en apercevoir..."Nos petits êtres en puissance..." héhé Tout ça en tout cas est bien épuisant, la sieste se fait souvent nécessaire dès 12h... Et puis quand on est à l'école, les nuits sont courtes, le sommeil peine à venir. Entre les "Von B, tu dors?", les chasses aux cafards (Brrr), et les spectres parisiens qui viennent nous rendre visite, nos caboches implosent souvent quand vient la nuit.

J'aimerai écrire plus, mais je m'en sens incapable. Il me semble que j'ai tellement ingéré de Nepal que je n'ai plus la distance et l'objectivité nécessaires, ne serait-ce qu'à la description de nos journées. L'image qui me vient est celle d'une grosse pâte à pain qui gonfle dans un saladier. Les grumeaux de farine éclatent sur les rebords. Oui, une pâte toute moite, mais qui sent bon.







         Drama class avec la classe 4 (exercice du miroir => sensibilisation au clown)




Prince, petit surexcité de la classe 4, très bon mime par ailleurs...

vendredi 12 août 2011

"Are you muslim?...no...Christian ?...no...I don't believe in God...Oh..so...you believe in reality"

a gauche la directrice de l'école, Anjana, et sa fille, Alia


Maam Vanda au boulot dans le bordel de notre chambre








Que dire…ça fait maintenant trois jours que nous sommes arrivées en terre népalaise et nos têtes sont déjà tellement pleines de souvenirs que je me demande comment tout va bien pouvoir rentrer en un mois…Kathmandu est un peu comme un tapis d’or déroulé sur des siècles de culture et de croyances, et dont les fils en pagaille seraient faits d’épices, de bruits et de poussière. (désolé pour la métaphore vaseuse, j’essaie de rendre compte le mieux possible de cette atmosphere indescriptible) Et encore, parler de “bruit” est bien réducteur, car c’est la musique qui nous accompagne du matin jusqu’au…matin.

Notre premier réveil s’est fait au son des vocalises du voisin du dessous. Une sorte de DOREMIFASOLLASIDO chanté et rechanté sous toutes les formes possibles : à l’endroit, à l’envers, aigu et grave, il a meme tenté le vibrato…Nous avons découvert peu après qu’il s’agissait en fait du professeur de musique de l’école dans laquelle nous travaillons, et vivons. Après une toilette rapide dans la salle d’eau (qui porte bien son nom…) nous allons assister à l’assemblée matinale de l’école. Rien à voir avec notre frigide education française : tous en files indiennes, dirigés par un élève de 6e qui s’improvise chef de choeur, les gosses chantent en népalais puis en anglais quelque chose de très patriotique au rythme du megaphone. Ce qui est funky, c’est d’essayer d’identifier le profil de ces petits bouts d’homme : l’un mange sa cravate au lieu de chanter, l’autre se met le doigt dans le nez, les petites filles nous lancent des regards curieux… Derrière leurs uniformes, on peut déjà distinguer leurs caractères bien trempés. Je revois ce petit bonhomme en tête de rang, qui chante bien plus fort (et faux) que les autres, il est tellement convaincu par ce qu’il fait…Ils nous en mettent plein la vue…

Et puis on nous présente, on nous offre des fleurs en signe de bienvenue, on nous met le point rouge sur le front, on nous tend le micro…sueur froide…”hum…good morning everybody (“good morning maam”), my name is Vanda / Laora (regards étonnés) I come from France etc” c’est dans cette ambiance chaleureuse que se passe notre vie à l’école. Nous n’avons toujours pas commence à donner les cours car GREVE GENERALE de toutes les écoles ce matin.

Du coup, petite balade improvisée dans le centre ville (far away, really far..), rencontres aussi insolites les unes que les autres, taxi et microbus, pour finir à la campagne, chez keiko. Une petite maison on ne peut plus chaleureuse, au milieu de rizieres on ne peut plus vertes, une tasse de thé tchai à la main…Il y a une lumière pale qui sort littéralement du ciel, elle éclabousse tout : les maisons de brique bouffées par les arbres, les enfants qui lavent le linge là-bas. La pluie se met à tomber, tout doucement, tout se met à briller. Je crois que je n’avais jamais vu un vert d’une telle incandescence ! Il y a un petit garcon qui danse de l’autre côté du champs, et en voilà un autre qui le rejoint, dans sa salopette bleue si je ne me trompe. Il y a une femme qui s’avance vers eux. Ça y est, ils sont partis, et nous sommes seules à present..enfin “seules”, pas tout à fait, il y a nous et les milliers de grenouilles tout autour…